LE P’TIT JOURNAL – Mars 2022

Le mot de la Présidente

Phillis Wheatley

Elle est née au Sénégal. Elle s’appelle Phillis, c’est le nom du bateau qui l’a amenée aux U.S. A Boston, les négriers la mettent en vente : « Elle a sept ans !
Elle sera une bonne jument ! ». Elle a été sentie, nue, par de nombreuses mains. Wheatley est le nom du marchand qui l’a achetée. A treize ans, elle écrit déjà des poèmes dans une langue qui n’est pas la sienne. Personne ne croit qu’elle en est l’auteure. A l’âge de vingt ans, Phillis est interrogée par un tribunal de dix-huit hommes éclairés en robes et perruques. Elle devait réciter des textes de Virgile, Milton, quelques passages de la bible et elle devait aussi jurer que les poèmes qu’elle a écrits, n’étaient pas plagiés. Elle a passé son long examen, jusqu’à ce que le tribunal l’accepte : c’est une femme, elle est noire, elle est esclave, elle est poète. Phillis Wheatley est la première écrivaine Afro-Américaine à publier un livre aux États-Unis.

Alors que la vie humaine n’a jamais été aussi précieuse, protégée par les droits de la personne, le droit humanitaire, le droit des réfugiés, le droit des enfants… la décennie 2010-2020 n’aura jamais été autant exposée aux violences des conflits. Pour reprendre la métaphore du Colibri proposée par le philosophe naturaliste Pierre Rabhi, que chacun continue à donner sa part d’humanité, là où il est, au sein de son foyer, auprès de ses voisins, dans le milieu du travail, au travers des associations…
Mardi 8 mars 2022, journée mondiale des droits de la femme.

Laurence RICHARD

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